Un lifting pour la Victoire de Samothrace





La statue va être restaurée. Elle sera démontée, déplacée, nettoyée mais aussi étudiée et modélisée. Les travaux dureront un an.Les mécènes au chevet de la statue

La Victoire de Samothrace, une des «stars» du Louvre, va se refaire une beauté. Elle qui voit défiler, du haut de son escalier, 7 millions de touristes chaque année, sera installée pendant dix mois à l'abri des regards dans la salle des cheminées. Là, huit restaurateurs triés sur le volet prendront le temps de la nettoyer.
«Son état sanitaire n'est pas mauvais, mais elle avait perdu de l'éclat», explique Ludovic Laugier, ingénieur d'études au département des antiquités grecques, étrusques et romaines du Louvre. «En marbre de Paros, la statue avait considérablement foncé et on ne voyait plus les veines du marbre blanc du bateau sur lequel elle repose.»
Il aura fallu près de quinze ans de réflexion et plusieurs études de faisabilité pour que le Louvre franchisse le pas. Avec ses deux ailes suspendues, et un habit de pierre qui semble claquer au vent, la Victoire de Samothrace fait partie des incontournables du musée, au même titre que la Vénus de Milo et la Joconde.«Elle a un statut d'icône qui, pour une fois, n'est pas usurpé, poursuit Ludovic Laugier, et on a eu un temps peur d'en priver les visiteurs.»
Au départ, le musée avait même caressé l'espoir de conduire la restauration sur place, sous les yeux de tous, choix qui a été écarté pour des raisons de sécurité. La statue se trouve en haut de l'escalier Daru, point de passage obligé pour la plupart des visiteurs, et notamment ceux qui veulent aller admirer la Joconde.
À partir du 3 septembre, pendant cinq mardis (le mardi est jour de fermeture), la statue et la base en forme de navire sur laquelle elle est posée vont être déplacées, avec d'infinies précautions. La Victoire de Samothrace est massive (5,57 mètres de haut, 32 tonnes) et la proue est composée de 22 blocs, qui vont être démontés, un à un.

Une fois dans la salle des cheminées, la Victoire sera restaurée sous l'égide d'un comité international, composé d'experts, comme le directeur d'étude du Centre de recherche de l'antiquité de l'Académie d'Athènes, celui du Pergamon Museum à Berlin ou la directrice de la mission archéologique américaine, à Samothrace. Même s'il n'est pas question de reconstituer la Victoire, des choix techniques sont à prendre (quelle teinte pour le marbre nettoyé? faut-il remonter les blocs exactement dans le même axe?, etc.), qui promettent de belles bagarres autour de la table.
Depuis sa découverte par Charles Champoiseau, alors vice-consul de France à Andrinople, la statue a déjà fait l'objet d'une première consolidation entre 1864 et 1866, et d'une reconstitution partielle entre 1880 et 1883. Une partie du buste et l'aile droite, notamment, sont en plâtre. Dans les années 1930, on a ajouté un socle gris sous la statue.
Sa mise à l'écart du public, jusqu'à l'été 2014, permettra par ailleurs de la passer aux rayons X - opération qui nécessitera la fermeture de douze salles aux alentours…- mais aussi de l'étudier sous toutes les coutures et de la modéliser en 3 D.
Le tout coûtera 4 millions d'euros, que le Louvre espère faire intégralement financer par le biais du mécénat (voir ci-dessous). Le budget, qui inclut également la restauration de l'escalier Daru, est élevé. Mais que pèsent 4 millions face au plaisir de 7 millions d'admirateurs?

Sur les quatre millions d'euros  que devraient coûter la restauration de la Victoire de Samothrace,  trois devraient être pris en charge  par trois entreprises.  Nippon Television Holdings, grand réseau japonais, prendra une large part. La fondation Marc Ladreit  de Lacharrière (Fimalac), mécène  du département depuis 1995, devrait aussi soutenir l'opération, ainsi  que la Bank of America Merrill Lynch.
Mais le Louvre va également lancer une souscription auprès des particuliers, à partir du 3 septembre  et jusqu'au 31 décembre 2013.  Par chèque ou en ligne, les Français sont invités à verser des dons.  Ils bénéficieront d'une invitation pour redécouvrir la Victoire restaurée  (à partir de 20 euros), d'une visite privée (200 euros ou plus),  d'une carte d'accès libre  aux collections pendant un an (300 euros ou plus) ou d'une soirée (500 euros et plus). Les dons  sont déductibles à 66 % de l'impôt.
Le Figaro.fr

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